PW 50 – Restauration Partie 12 – Remontage final de la moto

12ème et dernière étape de la restauration du PW. Que d’aventure depuis décembre 2017 et l’acquisition. Bien que quelques étapes aient pu vous paraitre courtes, entre mon voyage aux USA, les travaux, le studio, le ski et tout, au final on a pas chaumé !!!

Nous voici donc mi-juin 2018 et il est temps de terminer le projet… Et comme on va garder le meilleur pour la fin on va voir sur ce billet quelques étapes de remontage qui ont eu lieu juste avant l’assemblage final (faisons durer le suspens)

Ding-dong… tiens le facteur me dépose un gros colis, mais qu’est ce donc ? Haaa ben oui, une vraie monte de pneus, des Pirelli Scorpion MX Extra J. Des vrais pneus cross et pas ces merdes chinoises. Appelez-moi crésus, y’en a pour 60€ les 2…

Aller on continue dans les préparatifs, on va s’occuper de la selle qui était dans un piteux état. Donc on enlève l’ancienne housse, on répare le trou sur le côté et le haut de la selle avec un bloc de mousse dense que j’ai acheté sur internet, on colle à la Néoprène les blocs et on agrafe la nouvelle housse. Ça a franchement plus de gueule !!!

Ensuite, on remonte les tubes de fourche. On remplit bien de graisse à roulement à l’intérieur et on assemble dans l’ordre : butée, cale puis on enfonce le nouveau tube complet. Il faut forcer un peu pour arriver à descendre le clips, mais cela se fait sans trop de soucis. Elle est pas belle la nouvelle fourche toute neuve ??

Aller, on attaque la partie la plus intéressante, le remontage final. On procède donc avec une certaine excitation de voir qu’un cageot de pièces va se transformer en moto, mais je prend mon temps pour faire les choses proprement.

Donc dans l’ordre voici comme j’ai procédé. En premier j’ai remonté le bloc moteur dans le cadre. Puis j’ai installé le bras de cardan et remonté le cardan. Ensuite j’ai remonté la tête de fourche.

Premier effet wahoo. Putain ça a quand même de la gueule comparé à avant :

Ensuite je remonte les nouveaux roulements d’arbre à l’AR (tous les roulements auront été changés sauf ceux du cardan et de la transmission qui étaient OK et n’ont pas beaucoup de contraintes). Je remonte le mécanisme de frein AR ainsi que la flasque de protection.

Ensuite on passe à l’avant avec la remonte des tubes de fourche :

Ensuite on remonte l’amortisseur AR Gauche pour pouvoir remonter la roue AR, puis on remonte le frein AV (tout a été nettoyé bien sur), le guidon et les 2 roues. Je remonte également le réservoir d’huile, simplement pour le côté esthétique car il n’est plus nécessaire vu que j’ai supprimé la pompe à huile.

Bon là on commence vraiment à voir le bout du chemin 🙂 Je remonte ensuite le bras oscillant côté droit et sa platine et change aussi le roulement. Ensuite je peux remonter le 2ème amortisseur.

Ensuite je remonte le faisceau, et les câbles (dont celui d’accélérateur sur le comodo repeint) :

On remet les leviers de frein, le pot d’échappement, le carbu, le réservoir et les durites de carburant. On oublie pas de mettre de l’huile dans le carter de transmission et on est bon pour faire le test 🙂

Un peu de mélange à 3% dans le réservoir, comodo sur Start et 3 coups de kick plus tard, la moto démarre sans aucun soucis. Quel doux bruit du PW 50 !!

Comme on le voit sur la photo ci-dessus, lors de mon essai le carburateur fuyait à cause du pointeau HS. J’ai ensuite recommandé une pochette de réparation de carbu avec un pointeau neuf et depuis, plus de fuites.

La suite du remontage a été relativement rapide. J’ai remonté le boitier de filtre à air, huilé le filtre à air avec de l’huile spécifique. J’ai ensuite préparé les plastiques blancs (tout comme j’ai préparé le réservoir) et monté la finition à savoir les ouïes de réservoir ainsi que les poignées rouge.

Puis la touche finale, avec le kit déco !!!

En bonus quelques photos prises de près. La seule chose qu’il me reste à faire c’est de repeindre le pot d’échappement (pas eu le temps).

Alors c’est le moment de faire le bilan de l’opération. Pour commencer, j’ai ultra adoré faire ça. C’était un des challenges lors de l’achat, c’est à dire que je prenne mon pied à faire cette restauration. Et bien ça a été le cas. Bien qu’il y ait eu des moments pas rigolos (ponçage par exemple…) le bilan personnel est plutôt positif. Mes enfants adorent aussi la moto, ils en ont pas mal fait l’été 2018 et c’est aussi la seconde satisfaction de l’opération. Vous imaginez bien que je n’ai aucun souci avec, elle démarre sans broncher peu importe le temps, se comporte très bien et je pense que si c’est bien entretenu c’est reparti pour 30 années supplémentaires 🙂

Côté financier, on va pas se le cacher, ce n’est pas ma meilleure opération de ma vie. En tout j’en suis pour plus de 1200€, ce qui reste quand même moins cher que le prix du neuf. Maintenant j’ai fait le choix de faire une restauration avec des pièces 100% d’origine Yamaha (en allant jusqu’a certaines petites vis) que j’ai pu avoir beaucoup de mal à trouver et ce fut aussi partie du challenge. Par exemple les ouïes et poignées rouges viennent de 3 pays différents (USA, France à Nice, Pays Bas). Sans compter les frais de livraison pour de petites commandes et quelques outils (arrache volant notamment) qui auraient pu alléger la facture de quelques euros… A l’opposé j’aurais tout aussi bien pu n’acheter que de la pièce chinoise à bas prix et m’en tirer pour 700€ tout compris, chose que je ne voulais pas faire.

Quand il sera temps de m’en séparer j’en serai certainement de ma poche, mais bon je n’ai pas fait cette restauration dans le but de gagner de l’argent. Je me consolerai en me disant que la perte à la revente aura été le financement du plaisir que j’ai pris lors de cette restauration 🙂

Articles à venir : PW80 et Studio…