Afin de préparer la commande de pièces il faut que j’ouvre le bas moteur et que j’inspecte toutes les pièces. La moto ayant 164,5h au compteur je pars déjà dans l’idée de refaire un moteur comme je l’aurais fait pour garder cette moto et donc en profiter de changer tous les roulements et joints SPI.
On commence par enlever le carter droit, côté embrayage. Ici pas de surprises pignonnerie et cloche d’embrayage sont propres, on voit seulement que cela a déjà été démonté…
Même opération côté allumage :
Ici c’est pareil on voit que ça a déjà été ouvert, d’ailleurs l’extrémité du vilebrequin tire une sale tête… ils ont du y aller fort avec l’arrache moyeux pour ôter le volant d’allumage (que j’ai déjà enlevé sur la photo…).
Ensuite j’ai été bloqué pour continuer. Je t’explique, pour ouvrir le carter principal en 2, il faut enlever tout le côté embrayage et il me manque 2 outils : une pince spécifique pour noix d’embrayage qui permet de maintenir la noix pendant que l’on dévisse l’écrou central, ainsi qu’un bloc pignon pour bloquer le vilebrequin et desserrer l’écrou de vilo.
J’achète donc la pince spéciale mais pas le bloc pignon comme un blaireau… Une fois reçu, aucun souci pour ôter la noix mais par contre je galère pour enlever l’écrou de vilebrequin. Je me dis donc qu’en mettant un axe dans le pied de bielle je vais arriver à bloquer le vilo et sortir l’écrou : Erreur !
Ici j’ai fait 2 bêtises, je t’explique. #1 déjà j’aurais du acheter le bloc pignon, cela va de soi et ça m’aurait évité de casser le pied de bielle. #2 je me suis entêté à essayer de desserrer cet écrou sans lire la revue technique, et, machinalement en le faisant dans le sens horaire en pensant que le pas de vis était inversé (ce qui est très fréquent sur les écrou de vilo placés côté droit).
Et ben en fait non ! Sur cette moto, l’écrou de vilebrequin est un normal avec un serrage dans le sens horaire et un desserrage anti-horaire. Donc avec ma connerie j’ai certainement du serrer encore plus cet écrou…
Donc là je me dis : c’est la merde gros ! Du coup je m’équipe d’un billet de 5€ en poche et je prends mon bas moteur sous le bras à la recherche d’un gentil garage dans le coin qui peut me desserrer cet écrou. Je vois un gars dans l’atelier du petit garage du coin, il me sort d’abord la petite clé à choc mais rien ne se passe. Il sort ensuite la grosse péteuse pour enfin arriver quelques secondes plus tard à sortir cet écrou de vilo ! Délesté de mes 5€, je rentre à la maison avec la banane car je vais enfin pouvoir procéder à l’ouverture du bloc.
Quelques vis de carter en moins, quelques minutes plus tard le bas moteur est enfin ouvert on peut admirer la pignonnerie de boite. Je suis super content, le tout est en super bon état, signe que la moto a du être soignée dans les débuts de sa vie.
Donc là on on a tous les éléments en main, on va pouvoir attaquer la partie intéressante qui est la commande de pièces puis le remontage bien sûr !
Je m’équipe de mon pied à coulisse numérique préféré et commence à mesurer toutes les cotes de toutes les pièces. Il est hors de question que je remonte des pièces dont la tolérance est limite ou dépassée; mais la suite tu la verras dans le prochain article 🙂